Histoire

Fondé en 1116 par Arnaud Gaufred, Comte de Roussillon, l’Hôpital Saint Jean de Perpignan compte parmi les établissements hospitaliers les plus anciens de la Catalogne et du Midi de la France.

 

1116  - L’hôpital Général (fortification)

Bâti auprès de l’église dont il a pris le nom, l’Hôpital Saint Jean est la seule institution comtale avec celle des consuls,qui a réussi à braver les outrages du temps.

Agrandi au cours des deux siècles qui suivirent par les frères commandeurs, reconstruit au XVème siècle sur de meilleurs plans par les consuls, l’Hôpital Saint Jean a vu, au delà de ses modifications architecturales, accroître sa mission. Institution avant tout charitable tournée vers les pauvres de la cité,  ’Hôpital Saint Jean va peu à peu consacrer son activité à des soins réservés à la seule population de la ville.

 

 

1808 - L’hôpital Hygiéniste (arago)

 

Pour répondre aux sollicitations de l’empereur Napoléon Bonaparte de réunir en un établissement unique l’hôpital civil et l’hôpital militaire, provisoirement installé dans l’ancien couvent des Franciscains, l’Hôpital Saint Jean quitte sa résidence historique dans l’ancienne cité Bartissol et prend ses quartiers auprès du lieu de soins des blessés de la guerre d’Espagne, dans les locaux jusque là occupés par l’Hospice de la Miséricorde, rue Foch. Il y demeurera pendant plus de cent ans.
Dés le début du 20ème siècle, de nouvelles méthodes de soins se mettent en place.

La population urbaine ne cesse de croître. L’inadaptation des locaux se fait alors de plus en plus prégnante. En 1905, le conseil d’administration de l’hôpital décide de la construction d’un hôpital suburbain, capable de répondre aux attentes des malades et aux exigences de la médecine moderne. Cette oeuvre immense, interrompue par les dures nécessités de la première guerre mondiale, demandera plus de vingt ans pour apparaître aux yeux des perpignannais.

 

1905 - Architecte de la ville

Louis BAILLE, 1er prix du concours pour la construction de l'hôpital suburbain du Haut-Vernet

  • Collège de l’avenue Foch actuellement atelier annexe de l’Ecole des Beaux Arts.

Des réalisations privées qui durent :

  • L’hôtel Bellevue – Le rayon vert à Cerbère.

N’a pas voulu assurer le suivi des travaux de construction du nouvel hôpital qui sera cependant réalisé selon ses plans.

Le concept pavillonnaire avec desserte avec galerie couverte.

Large galerie pour le pavillon des tuberculeux.

C’est l’architecture hospitalière qu’on prônait à l’époque et de nombreux hôpitaux parisiens, par exemple, suivront la même distribution excentrée : Lariboisière – Saint-Louis – Cochin Laenec, etc…

Plus tard, cette distribution sera exportée dans les colonies et rien ne ressemble plus à l’hôpital Joffre que l’hôpital « La Quintinie » de Douala.

Bien que la décision et le projet du nouvel hôpital soient arrêtés en 1905, en raison de la première guerre mondiale et de ses suites, la construction ne sera achevée qu’en 1928.

1928 L’hôpital Périurbain (palmorium)

En 1928, l’Hôpital Saint Jean quitte les rives de la Basse pour s’installer dans le Haut Vernet.
Implantées sur près de treize hectares, les constructions  ’échelonnent d’abord sur le mode pavillonnaire conforme aux règles d’hygiène du moment. 


Depuis, l’Hôpital Saint Jean n’a cessé de mettre en oeuvre une politique de  réhabilitation pour satisfaire aux besoins sanitaires toujours renouvelés.
Aujourd’hui pour mieux répondre aux attentes des malades et des personnels médicaux et soignants, l’adaptation n’est plus suffisante, il faut reconstruire.
Dans cette démarche, en conformité avec sa riche histoire, l’Hôpital Saint Jean est amené à relever un nouveau défit celui que lui lance le XXIème siècle.
Gageons que, près de 1000 ans après sa construction initiale, l’Hôpital Saint Jean satisfera une fois de plus aux attentes de ses contemporains.

1939-1945

Les héros hospitaliers de la seconde guerre mondiale

  • 13 agents arrêtés
  • 1 fusillé
  • 12 déportés dont 5 seulement sont revenus vivants.

André BENECH, d’origne clermontoise, diplômé d'études supérieures à Montpellier puis à Lille, Docteur en sciences, Directeur du Centre hospitalier de Perpignan à l’âge de 33 ans en 1942, contribue après l’invasion de la zone libre :

 

 

  • à camoufler un matériel sanitaire abandonné par l’armée française,
  • à cacher dans l’hôpital une quinzaine de juifs,
  • à collaborer activement avec divers réseaux de résistance.

 

Il est arrêté le 8 juin 1944 en compagnie du Docteur Henri Duclos, Chef de service de la radiologie.


Emprisonné à la citadelle de Perpignan, puis à Compiègne, il est déporté au camp de Neuengamme puis à la forteresse de Theresienstadt où il fait partie d’un groupe de 360 déportés voués à l’extermination mais qui sera libéré par les maquisards tchèques le 9 mai 1945.


A l'automne 1946, André BENECH est réintégré dans l’administration hospitalière à l’hôpital Morvan de Brest, poste qu’il occupera pendant 13 ans.


A l’automne 1959, il devient Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, poste qu’il occupera jusqu’en juillet 1972.

2016, l'Hôpital fête ses 900 ans d'histoire.

 

la célébration en images.

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